Thonon Evian Grand Genève Football Club -

Eric Guichard, un coach confiant en l’avenir

Bilan de la première partie de saison, présent et avenir, Eric Guichard, à quelques jours de la reprise du championnat, fait le point.

Peux-tu nous faire un bref petit bilan de la première partie de saison ?

E.G :  « Il faut se rappeler qu’on a quand même largement renouvelé l’effectif en début de saison, on voudrait que les choses prennent rapidement mais ce n’est jamais le cas, il faut du temps et du travail. Il faut que les garçons passent du temps ensemble, apprennent à se connaitre et qu’on crée des automatismes, une forme de connivence entre eux. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il y a beaucoup de garçons qui sont arrivés en peu tard dans la saison avec des niveaux de formes un petit peu variables. En termes de résultats, je les trouve globalement positifs même si tout n’a pas été réussi. Sur certains matches on a manqué de constance, il y a une forme de persévérance qu’il faut impérativement avoir d’autant plus qu’on est une équipe plutôt attendue par nos adversaires. Quand on avait du mal à faire la différence, on se crispait un peu et on perdait un peu le fil conducteur qui était le nôtre. On a essayé de travailler autour de ça et je dirais que le dernier match contre MDA était plutôt intéressant puisqu’on fait une première mi-temps où l’ on était dans l’échec de mettre en difficulté l’adversaire et la 2ème mi-temps nous a bien réussi. Les garçons ont parfois, dans certains matchs, laissé transparaître une certaine suffisance et ce n’est pas acceptable pour nous et nos ambitions. On se doit de continuer à travailler et à progresser pour améliorer le fond de jeu et notre solidité défensive. Justement, ce point là est très positif puisque nous avons la meilleure défense du groupe, nous n’avons concédé que 5 buts dans le championnat, ça c’est une belle satisfaction »

Thonon Evian Grand Genève Football Club - SERG0080-2Comment peut-on expliquer le manque de réussite à l’extérieur (ndlr 1 seule victoire à l’extérieur) ?

E.G. « Lors du premier match à Valence que nous avons gagné, nous avons surpris notre adverse par notre capacité à bien défendre et les contrer. Hormis la défaite contre Cluses qui peut presque être apparenté à une faute professionnelle car c’est un match qu’on a largement maitrisé et dominé mais au bout du compte on se retrouve à le perdre, notre problématique c’est qu’à  l’extérieur, nos adversaires ne veulent pas prendre de buts. Donc dès qu’on est dans cette incapacité à faire la différence, on se rend compte que c’est difficile. Toutefois, je me satisfais par exemple d’un match comme à Rhône Vallée car nous avons su ne pas le perdre. Pas parce que nos adversaires se sont créés beaucoup d’occasions mais parce que nous n’avons rien lâché.

Nous avons deux matches de retard (ndlr GF38 et Montélimar), est-ce un handicap à l’aube de la reprise ?

E.G. « Je prends les matches comme on me les propose. En soit, ça ne me perturbe pas plus que ça. Je regarde très peu le classement parce qu’il y a un côté anxiogène à lire un classement surtout quand on a des objectifs. On est très loin de la ligne d’arrivée. Quand la production de mes garçons est bonne, je sais que je suis dans le vrai. A six journées de la fin, je serai certainement un peu plus calculateur. En janvier et février, nous avons des matches importants, peut-être que la saison va se jouer ou pas sur ces deux mois mais il faut absolument marquer ce championnat de notre emprise sur cette période.

Il est évident que la deuxième partie de la saison va être très importante. Comment fait-on pour éviter que les joueurs se démobilisent durant la trêve ?

E.G. « En ne laissant pas une coupure trop importante, c’était notre premier objectif. Les joueurs ont eu 15 jours pour souffler, on leur avait également donné un programme d’entretien. On a 20 jours de préparation avant le premier match, 20 jours qui sont très importants. On s’est remis tout de suite dans le travail et on a été dans l’exigence en termes de comportement, d’état d’esprit. On veut tout de suite que les garçons se mettent dans l’intensité et on leur répète que la reprise va être importante. On reprend avec deux matches à l’extérieur donc ça va être un vrai challenge, on a sensibilisé les garçons là-dessus.

Plus la saison va avancer, plus la pression va être importante. Comment essayer de se défaire de cette pression qui peut s’installer et qui peut aussi avoir des effets négatifs

E.G. « Nous avons un objectif, c’est de monter en N3. Cette pression là on va la plomber facilement d’autant que j’ai des garçons qui ont de l’expérience et qui à mon avis en ont vu d’autres et qui ont aucun problème à faire redescendre la pression. Pour chaque match on va se fixer des objectifs. Sincèrement ce n’est pas un élément très perturbateur pour moi.

Thonon Evian Grand Genève Football Club - IMGL0680 - CopieNous allons également intégrer la coupe LAURA Foot. Quelle importance accordes-tu à cette coupe régionale ?

E.G. : « Priorité au championnat. La coupe Rhône Alpes est une très belle compétition, je l’ai gagné en tant que joueur et en tant qu’entraineur. Je ne vais pas pour autant prendre ces matches de coupe à la légère, c’est aussi la possibilité d’équilibrer les temps de jeu d’autant plus qu’on sera dans une période un peu compliquée, lourde en termes de confrontations avec des déplacement périlleux, des matches au sommet. Ce premier match de coupe sans en faire abstraction, on va le jouer pleinement mais la priorité ira sur les matches de championnat.

J’imagine que la montée, si montée il y a, va s’obtenir en passant par beaucoup de rigueur en match comme aux entraînements ?

E.G : « Le club en général devra être rigoureux. On doit mettre tous les atouts de notre côté pour être les plus performants possible. Nous le staff, dans ce que nous pouvons proposer aux garçons et les garçons, eux dans leur quotidien. Je les considère comme des footballeurs professionnels. Il y a l’entrainement qu’on va proposer mais aussi ce qu’ils vont manger, comment ils vont dormir. Ça fait partie de la rigueur d’un garçon qui veut faire du football son métier. On est pleinement investi dans notre mission. Je suis certain qu’ils sont tous dans cet état d’esprit, je ne vois pas de garçons prêts à lâcher aujourd’hui ni dans l’avenir.

Le club a misé gros sur la montée. Échouer en fin de saison serait un véritable échec ?

E.G. « Il y a des bons joueurs à Valence, à Grenoble et à Bourg. En citant ces trois équipes, j’imagine que ce sont des équipes qui ont autant d’ambition que nous. Quand on dit qu’on s’entraine beaucoup, Grenoble s’entraine tout autant que nous. Valence à la force du temps, c’est à dire que c’est une équipe qui possède les mêmes joueurs qui travaillent ensemble depuis de nombreuses années, qui ont connu des montées donc ils sont sur une dynamique très positive. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire et bien pour nous il y a un vrai danger avec des adversaires qui veulent le même objectif que nous. Échouer serait forcément une grosse déception mais je suis pleinement confiant dans nos capacités à aller au bout de l’objectif. Aujourd’hui, je n’ai pas à me faire peur.

Propos recueillis par M.B. (Crédit photos Serge Deville)